RDC : Les oubliés d’Ituri
12.02.2020
« J’ai fui mon village avec ma sœur, mais les assaillants nous ont retrouvés. Pendant deux semaines, nous étions leurs otages. Sur la route, ils ont égorgé des gens devant nous. A notre libération, nous avons réussi à rejoindre nos parents dans le camp de Rho. »
Benjamin, 16 ans, est assis à côté de son père dans leur abri en bâche plastique dans le camp de déplacés internes de Rho.
© Alexis Huguet
« En décembre 2018, les attaquants ont pillé et incendié notre village dont ma maison. Nous sommes restés deux semaines dans le village voisin avant de rentrer petit à petit. On a reconstruit une nouvelle maison mais ils l'ont brûlée une deuxième fois. »
Josée, 36 ans, tenant sa fille de 6 ans, Espérance, dans leur abri de paille dans le camp de déplacés de Rho
© Alexis Huguet
« Il pleut à l'intérieur de notre abri et nous n'avons presque pas de nourriture. Ma fille Josie vomit, elle a la diarrhée et elle tousse. Depuis que nous sommes ici, mes enfants sont tout le temps malades. Chaque semaine, je les amène à la clinique mobile. »
Honorine, 31 ans, tient sa fille de 7 mois dans la clinique mobile de MSF dans le camp de déplacés de Rho.
© Alexis Huguet
« La plupart des gens ici travaillent comme journaliers dans les champs environnants pour 0,60 dollar par jour. Mais il y a beaucoup d'insécurité et si les agresseurs nous voient en route vers les champs, ils nous tuent. »
Samuel, président du camp, au milieu des abris de paille et de bâche plastique.
© Alexis Huguet
« En 2018, les assaillants étaient déjà venus pour nous tuer et piller notre hôpital. Mais cette année, c'est encore pire, ils ont tout brûlé, le centre et tout le matériel. Tous les médicaments ont été volés. J’ai repris le travail de mon mari au centre de santé. Il était infirmier en chef mais les agresseurs l’ont tué l’année dernière. »
Séraphine, infirmière en chef, visite un centre de santé.
© Alexis Huguet