Irak: à la frontière avec la Syrie, MSF démarre des activités médicales pour les populations fuyant le conflit

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Alors que les habitants du Nord-Est syrien continuent de fuir le conflit en cours, MSF a débuté hier des activités médicales pour les populations fuyant le conflit dans un site d’accueil et mené une évaluation des besoins en santé mentale dans l’un des camps de la région du Kurdistan irakien, à la frontière avec la Syrie.

Responsable du projet MSF dans la zone, Marius Martinelli explique : « Immédiatement après le début des combats dans le nord-est de la Syrie, nous avons fait une rapide évaluation des différents points d’entrée à la frontière entre l'Irak et la Syrie, dont les sites d'accueil et les camps où des réfugiés allaient être accueillis d’après ce qui nous a été dit. Dans ce type d'évaluation, nous observons la disposition du site, examinons les services disponibles et collaborons avec d'autres acteurs et les autorités pour déterminer et mettre en œuvre aussi vite que possible les activités les plus pertinentes pour les personnes qui arrivent. »

MSF ouvre deux unités mobiles

Les équipes MSF ont ouvert deux unités mobiles fournissant des soins de santé primaire, un premier soutien psychologique et un dépistage des cas de malnutrition dans un point de réception. En parallèle, une analyse des besoins en santé mentale a été conduite dans le camp de Bardarash. L’organisation continue de travailler pour être prête en cas d’augmentation soudaine du nombre d'arrivants. 

Durant le premier jour passé sur place, la plupart des personnes dépistées par notre équipe de santé mentale présentaient des signes d'anxiété et de dépression.

Marius Martinelli, responsable de projet MSF

« Dans les sites d’accueil où nous intervenons, les gens arrivent en assez bonne santé, poursuit Marius Martinelli. A ce jour, nous n’avons pas reçu de blessé de guerre, et dans l’ensemble, l’état nutritionnel des enfants et des adultes était bon. Nous avons observé des problèmes de santé relativement mineurs, principalement liés aux longs trajets à pied : problèmes de peau, infections respiratoires, diarrhées et douleurs ressenties dans tout le corps. »

A l’image des déplacements sans fin dans cette région d'Irak, le camp de Bardarash, où MSF vient de démarrer des activités, avait ouvert en 2014 pour les personnes fuyant Mossoul et le groupe État islamique. Le camp a été fermé en 2018 et ses résidents sont retournés à Mossoul, où la situation s’est depuis relativement stabilisée. Depuis la semaine dernière, le camp est à nouveau ouvert pour accueillir, cette fois, des personnes venant de Syrie. 

Plus de 500 arrivants par jour

Avec plus de 500 nouveaux arrivants chaque jour au cours des six derniers jours, l’Iraq compte désormais plus de 5300 (source :   http://www.bcf.krd/english/syrian-refugees-in-kurdistan/) réfugiés en provenance du Nord-Est de la Syrie. La majorité des personnes rencontrées par notre équipe jusqu'à présent étaient parties de Ras al-Aïn et de Qamishli.