Bande de Gaza : les hôpitaux ne sont pas censés être attaqués

Les hôpitaux de la bande de Gaza ne devraient pas être attaqués. Selon les témoignages de nos collègues sur place, le personnel de Médecins Sans Frontières et des centaines de patient·e·s se trouvent toujours dans plusieurs hôpitaux, dont celui d'Al-Shifa. Selon le droit international humanitaire, le respect des structures médicales, du personnel soignant et des patient·e·s doit être garanti par toutes les parties au conflit. Médecins Sans Frontières demande un cessez-le-feu afin de permettre aux habitant·e·s de la bande de Gaza d'accéder à l'aide humanitaire.

« La situation à l'hôpital Al-Shifa est catastrophique, déclare Ann Taylor, coordinatrice de programmes MSF pour les Territoires palestiniens. Nos collègues et nos patient·e·s s'y trouvent et les bombardements ont continué pendant de nombreuses heures ces derniers jours. »

L'hôpital Al-Shifa, qui compte 700 lits, est le principal complexe hospitalier de la bande de Gaza où sont prises en charge les urgences et les interventions chirurgicales. Il n'existe actuellement aucun autre établissement dans la bande de Gaza capable de traiter autant de patient·e·s souffrant de blessures complexes, qui peuvent parfois être mortelles. Malgré les attaques régulières et les pénuries, le personnel a réussi à maintenir le fonctionnement de l'hôpital.

Vendredi, l'hôpital Al-Shifa a été privé d'électricité. La poursuite des combats empêche l'évacuation des patients et du personnel sans risque.

Depuis le début de la guerre, des milliers de personnes ont été blessées, beaucoup d'entre elles sont dans un état critique et nécessitent des interventions chirurgicales complexes et des traitements continus pendant des semaines et des mois. Cela n'est possible que si les cessez-le-feu permettent à l'aide humanitaire d'entrer et à la nourriture, au carburant et à l'eau de pénétrer dans la bande de Gaza.