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Un nouvel employé tué par balle à Masisi, nous exhortons à faire cesser les violences contre les civils et les humanitaires
République démocratique du Congo (RDC) 3 min
Le vendredi 18 avril, deux hommes en uniforme militaire armés de fusils d’assauts ont agressé et racketté des civils dans la ville de Masisi avant de faire irruption au domicile d’un de nos employés afin d’y extorquer les biens des résidents. Lors des échauffourées, ces hommes armés ont fait usage de leurs armes, blessant mortellement notre collègue, touché à deux reprises au thorax.
« Nous condamnons fermement cet acte terrible qui a coûté la vie à notre collègue, et qui reflète la dégradation sécuritaire massive que nous constatons au Nord-Kivu et Sud-Kivu depuis le début de l’année. Semaine après semaine, nos équipes sont les témoins directs – mais également les victimes – d’incidents affectant les civils, les humanitaires et les structures médicales. Cela doit cesser de toute urgence.
Depuis le début de l’année 2025, nos équipes en ont été les témoins quasi quotidiens – mais également les victimes, de cette insécurité. En quatre mois, trois de nos collègues ont ainsi perdu la vie par balle au Nord-Kivu, que ce soit dans le cadre de leur travail ou par ce qu’ils ont été victimes de violences affectant les civils.
Le 20 février, un radio-opérateur de notre organisation, alors en poste dans la base de l’ONG à Masisi centre, a été mortellement fauché par des tirs entre combattants VDP/Wazalendo et du M23/AFC qui faisaient rage à proximité du bâtiment MSF. Quelques jours plus tard, un autre collègue a été abattu à son domicile de Goma, en pleine nuit. D’autres collègues ont été blessés par balle, le dernier d’entre eux est actuellement hospitalisé dans une structure de santé de Goma.
Même loin des lignes de front, l’insécurité est partout. Outre la violence armée affectant directement les hôpitaux et nos bases, nous constatons une criminalité toujours élevée et une répétition d’incidents violents, quotidiens affectant tous les civils, notamment la nuit : assassinats, violences sexuelles, blessures par balle, extorsion de biens, intrusions à domicile, intimidations…
Face à l’accumulation d’incidents – dont une quinzaine depuis janvier ayant directement affecté nos équipes, ambulances, bureaux et les structures qu’elle soutient – nous exhortons les autorités en charge à encadrer les porteurs d’armes et agir immédiatement pour assurer la sécurité des civils et des humanitaires, à lutter contre la criminalité et mettre fin aux exactions dont ses équipes sont témoins quotidiennement.
« A tous – M23/AFC, VDP/Wazalendos, FARDC – nous rappelons que la protection des civils et de leurs biens en situation de conflit est une obligation. Toutes les autorités compétentes doivent de toute urgence travailler à cela », plaide Emmanuel Lampaert.
En RDC, près de 3 000 personnes, congolaises et expatriées, travaillent directement pour notre organisation, aux côtés du personnel du Ministère de la Santé, afin d’offrir des soins aux populations vulnérables à travers toute l’étendue de la RDC.