Le blog d'Evelyne : sans dernières volontés (2/4)

La plupart de mes amis n’ont pas de testament. C’était aussi mon cas encore récemment. C’est en réfléchissant à ce qui se passerait sans testament après ma mort que j’ai décidé d’écrire mes dernières volontés.

Sans testament, mon héritage serait divisé selon le droit successoral en vigueur qui tiendrait essentiellement compte de mon état civil et de mes descendants. Je suis célibataire et j’ai des parents ainsi que des frères et sœurs. D’après la prescription légale, 50 % de mon héritage reviendrait à mon père et 50 % à ma mère.

Sans testament, contre mes volontés 

Mes parents sont des personnes importantes dans ma vie, mais d’autres le sont tout autant. J’ai tissé aussi de belles relations avec des personnes que j’aimerais chérir une dernière fois, à mon décès, en leur transmettant un souvenir. Mais la personne la plus importante dans ma vie est mon partenaire. Comme nous ne sommes pas mariés, il n’apparaîtrait pas dans la succession légale. Bien que nous soyons en couple depuis dix ans et que nous vivions ensemble, il n’aurait droit à rien si je venais à disparaître. Tout ce qui m’a appartenu, y compris aussi une partie de notre appartement et toutes sortes de souvenirs, reviendraient à mes parents. Même si je ne doute pas que mes parents les lui laisseraient, l’idée que mon partenaire serait obligé de leur demander me dérange. Or j’aimerais qu’il hérite d’une grande partie de mes biens après ma mort. Il a encore toute la vie devant lui et je lui souhaite de pouvoir réaliser ses rêves. La pensée que je puisse y contribuer après ma mort me réconforte.

Mes parents héritent de la moitié de ma succession, mon partenaire de l’autre moitié ou toute autre personne de mon choix, voire plusieurs personnes. Cette décision m’appartient.

Evelyne

Avec un testament, selon mes volontés

Mes souhaits ne peuvent devenir réalité que si je rédige un testament. Je ne peux pas exclure totalement de ma succession mes héritiers légaux, c’est-à-dire mes parents, puisqu’ils ont droit à ce qu’on appelle une part réservataire. Mais avec mon testament, je peux disposer librement de la part qui reste (« quotité disponible ») après la répartition des parts réservataires. Mes parents héritent de la moitié de ma succession, mon partenaire de l’autre moitié ou toute autre personne de mon choix, voire plusieurs personnes. Cette décision m’appartient.

Vous souhaitez savoir à qui vous devez léguer, selon le droit successoral, une part de votre succession et quelle est la part de votre patrimoine dont vous pouvez disposer librement grâce à un testament ? Utilisez notre calculateur de succession en ligne : calculateur

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À propos de l’auteure : Evelyne Kappeler a travaillé chez Médecins Sans Frontières (MSF) Suisse pour les legs et héritages. Dans son travail quotidien, elle s'est occupée de la gestion administrative des successions de généreux donateurs et donatrices qui ont inscrit MSF dans leur testament.