Véhicule MSF au milieu des décombres dans la bande de Gaza. Février 2025.

Israël reprend les bombardements massifs de la bande de Gaza

Tôt le 18 mars, les forces israéliennes ont attaqué de multiples zones de la bande de Gaza, mettant fin à un cessez-le-feu fragile d'environ deux mois. Selon le ministère de la santé, des centaines de personnes ont perdu la vie.

Nos équipes répondent à des afflux de patient·e·s dans le sud et le centre de Gaza. Nous avons reçu 113 blessés et 55 morts dans l'hôpital Nasser.

La situation était désastreuse aux urgences d'Al Nasser. Nous avons reçu beaucoup de cadavres, de membres arrachés, la plupart des enfants et des femmes. Les corps recouvraient entièrement les urgences, avec un chaos total chez les civils qui étaient venu se faire soigner ou se mettre à l'abri dans l'enceinte de l'hôpital.

Dr Mohammad Qishta, présent à l'hôpital Al Nasser le 18 mars 2025

À Deir al Balah, notre hôpital de campagne a reçu 10 blessés alors que les urgences de l'hôpital Al Aqsa ont reçu 68 blessés et 20 morts.

À environ deux heures du matin, nous avons été réveillé·e·s par des frappes aériennes et d'artillerie lourde qui ont duré 20 minutes - comme c'était le cas lors des quinze mois de guerre précédents. Nous sommes outré·e·s et enragé·e·s par ces nouveaux massacres inacceptables de civils.

Claire Nicolet, responsable des urgences MSF

Dans notre clinique à Al-Mawasi, dans le sud de la bande, nos équipes ont reçu 26 blessés, dont trois dans un état critique, qui ont été ensuite transferé·e·s à l'hôpital Nasser. Un éclat de shrapnel a en outre touché la clinique, sans blesser nos équipes.

Dans la lignée des tactiques employées par les autorités israéliennes depuis octobre 2023, la population de Gaza est une nouvelle fois sujette à une punition collective - avec l'accord explicite de l'allié le plus proche d'Israël, les Etats-Unis. Les attaques du 18 mars 2025 sont d'une intensité qui n'avait plus été atteinte depuis le début de la guerre.

Claire Magone, directrice générale de MSF France

Nous continuons d'appeler à un cessez-le-feu durable à Gaza. La population ne peut pas supporter ces violences et dévastations à nouveau. Israël doit mettre un terme à sa punition collective de la population gazaouie. L'aide et les biens de première nécessité doivent pouvoir être acheminés à Gaza.