MSF répond à une nouvelle épidémie de dengue
© Yves Magat/MSF
Honduras3 min
En raison d’une saison des pluies qui s’éternise, le Honduras connait une recrudescence des cas de dengue, une maladie transmise par les moustiques qui se nourrissent dans les eaux stagnantes. Afin de contribuer à endiguer l’épidémie, MSF soutient l’hôpital de Mario Catarino Rivas à San Pedro Sula, la deuxième plus grande ville du pays.
Si elle n’est pas traitée, la dengue, dans sa forme sévère, peut entrainer des complications qui menacent la vie des patients, particulièrement celle des enfants. Depuis le début de l’année, 12 personnes sont décédées de la dengue dans l’hôpital de Mario Catarino Rivas. Dans le nord du pays, 789 personnes ont reçu un traitement contre la dengue : 81 % d’entre elles ont moins de 15 ans et 94,5 % sont originaires du département de Cortés. Tania Marin, coordinatrice médicale régionale pour MSF détaille : « 46% des patients souffrant de la forme sévère de la dengue et qui ont été vus à l’hôpital Mario Catarino Rivas cette année avaient entre cinq et 14 ans »
Si [les patients] ne reçoivent pas de traitement approprié suffisamment tôt, ils risquent de souffrir de complications et même de mourir
Circonscrire l’épidémie
Dans l’hôpital, MSF soutient l’unité pédiatrique spécialisée dans la dengue, ouverte pour répondre à cette épidémie, en mettant à disposition des pédiatres, des infirmières, des médicaments et du matériel médical afin de soigner les cas sévères.
Comme beaucoup des personnes traitées viennent de la région de Choloma, MSF a également commencé à soutenir la municipalité et le ministère hondurien de la Santé, afin organiser des activités de contrôle des moustiques vecteurs. L’objectif affiché est de circonscrire la propagation de l’épidémie dans le territoire de Choloma.
La dengue s‘observe principalement dans les zones urbaines et semi-urbaines des régions tropicales et subtropicales. Cette maladie est endémique au Honduras et des épidémies se déclarent tous les quatre ou cinq ans. Les précédentes flambées remontent à 2015, à Tegucigalpa – MSF ayant soutenu les autorités sanitaires de l’hôpital universitaire – et à 2013, à San Pedro Sula, où le soutien de MSF avait été concentré autour de l’hôpital Mario Catarino Rivas.
Au Honduras, les équipes MSF offrent des soins complets aux victimes de violence, incluant la violence sexuelle, dans différents centres de santé et au service d'urgence du principal hôpital universitaire de Tegucigalpa. A la périphérie de la ville, à Nueva Capital, un quartier habité principalement par des personnes déplacées, les équipes offrent des soins de santé primaire, notamment, au niveau communautaire, un soutien psychosocial aux victimes de violence. A Choloma, une ville en pleine expansion dans le nord du pays, MSF travaille dans une clinique mère-enfant qui aide le ministère de la Santé à dispenser des services de planification familiale, des consultations prénatales et postnatales, assister des accouchements. Elle offre aussi un support social, des services de promotion de la santé et un soutien psychosocial aux victimes de violence, notamment de violences sexuelles.
© Yves Magat/MSF