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Les victimes de la violence indiscriminée à Port-au-Prince
Haïti 2 min
Chaque jour, nous voyons les conséquences de cette violence. Le mois dernier seulement, l'un des plus jeunes patient·e·s était un garçon de trois ans qui avait été blessé par balle au cou - une indication flagrante de la nature indiscriminée de la violence.
Les services de santé à Port-au-Prince sont sous une pression sévère. Le principal hôpital, l'Hôpital Général, est actuellement inopérable, car situé dans une zone de conflit. L’hôpital MSF de Tabarre, spécialisé dans les soins traumatologiques et liés aux brûlures, est souvent plein, l’obligeant à se concentrer uniquement sur les patient·e·s les plus gravement blessé·e·s.

Kettly, une enseignante en garderie et entrepreneuse, a été brûlée suite à l’explosion d’un cylindre de gaz propane. Par chance, ces deux enfants qui étaient à la maison vont bien. Se rendre au centre de Turgeau était risqué, mais elle avant besoin de soins.
L'environnement urbain à Port-au-Prince a radicalement changé, avec des rues désertes et des quartiers fortifiés devenant la norme alors que les résident·e·s tentent de se protéger de la violence. Cette réalité a entraîné une diminution marquée des visites aux urgences, le centre de Turgeau recevant moins de 40 patient·e·s par jour, contre 80 à 100 les années précédentes.
L'insécurité a poussé de nombreuses personnes, comme Maudeline, vendeuse au marché local, à modifier significativement leurs habitudes. Blessée par une balle perdue alors qu'elle vendait ses légumes, elle évite désormais le marché. « Je ne peux plus risquer d'aller au marché, partage-t-elle. Même si c’est là que je gagne ma vie, ma sécurité est plus importante. Une fois rétablie, je devrai trouver un moyen de revenir en toute sécurité. »
Malgré ces défis, le personnel de MSF reste dévoué, fournissant un soutien médical et psychologique essentiel. Windy, éducatrice en santé pour MSF, réfléchit à ces changements : « La ville que je connaissais n'est plus la même. Notre travail implique maintenant non seulement de traiter les blessures physiques, mais aussi de faire face aux cicatrices mentales laissées par la peur et les pertes constantes. »
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