Conflit au Soudan : MSF répond aux besoins médicaux et se prépare à intensifier ses activités

Tandis que les combats se poursuivent dans de nombreuses régions du Soudan, les équipes MSF continuent de fournir des soins médicaux, notamment à Khartoum et El Fasher, tout en évaluant les possibilités d’augmenter leur intervention. Sur place, elles sont témoins des difficultés auxquelles font face les structures de santé, souvent débordées face aux afflux de blessés.

« Le 23 avril, nous avons profité d’une accalmie pour fournir du matériel médical à un centre de santé de Khartoum, explique le Dr Ghazali Babiker, directeur national de MSF pour le Soudan. Nous sommes en contact avec des hôpitaux, des autorités médicales soudanaises et des associations pour essayer d’approvisionner d’autres structures médicales dans la capitale, mais les combats continuent de rendre cela presque impossible. »

L’hôpital que MSF soutient À El Fasher a reçu un grand nombre de personnes blessées. Nos équipes travaillent 24 heures sur 24 pour soigner ces gens ; 404 personnes ont déjà pu être soignées à l’hôpital, qui est désormais la seule structure de santé qui demeure opérationnelle dans la ville.

D’autre part, des milliers de personnes ont fui Khartoum vers Wad Madani, une ville située à quelque 150 kilomètres vers le sud. Les équipes MSF, y compris le personnel de Khartoum et de Damazin, évaluent la meilleure façon d’apporter une réponse aux besoins des personnes déplacées.

Les établissements soutenus par MSF continuent également de prendre en charge des patients à Damazin, dans l'État du Nil Bleu, à Omdurman, dans l'État de Khartoum, à Kreinik et El Geneina, dans l'ouest du Darfour, à Rokero, dans le centre du Darfour, à Um Rakuba et dans l'État de Gedaref, situé dans l'est du Soudan. MSF reste déterminée à fournir des soins de santé indispensables aux habitants du Soudan, en particulier dans ces moments difficiles. Mais pour ce faire, l'association doit être en mesure d'assurer la sûreté et la sécurité de son personnel et de ses patients.

Les équipes d’urgence MSF sont prêtes à entrer au Soudan dès qu’elles le pourront pour soutenir l’intensification de nos activités. D’autres équipes se préparent actuellement et déterminent quels sont les meilleurs moyens d’envoyer du matériel médical et humanitaire dans le pays.

« Nous réitérons notre appel à toutes les parties qui participent à la violence pour qu’elles respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Cela pour assurer la sécurité du personnel médical et des établissements de santé, permettre le passage en toute sécurité de nos équipes, des ambulances et des personnes civiles à la recherche de soins, et pour faciliter le mouvement de ceux et celles qui apportent une assistance humanitaire », a déclaré le Dr Abubakr Bashir Bakri, responsable des opérations de MSF au Soudan.

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