Cyclone Chido : notre réponse face à la dévastation
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Cinq jours après le passage du cyclone le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans, les besoins sur place sont colossaux, notamment en matière d’accès à la nourriture, à l’eau et à l’assainissement, à l’électricité, aux abris et aux matériaux de construction ou encore aux soins de santé primaire.
D’après nos premières observations, le cyclone a été particulièrement dévastateur dans les bidonvilles, comme celui de Kaweni, le plus grand du pays, où s’entassent environ 17 000 personnes, et où l’habitat est très précaire. Les habitant·e·s ont tout perdu et ils sont déjà en train de reconstruire leurs logements, à mains nues, parfois sans chaussures et sans protection. Nous pouvons donc déjà voir des plaies qui présentent des risques d’infection. De façon générale, il est clair que les besoins de base y sont immenses » explique Yann Santin, coordinateur d’urgence pour MSF à Mayotte.
Nous sommes particulièrement inquiets pour la population habitant dans les bidonvilles, qui sont totalement détruits. « Les habitant·e·s de bidonvilles détruits vivaient dans des conditions déjà très précaires avant le passage du cyclone. Nous savons d’ores et déjà que la réponse étatique ne pourra pas couvrir l’entièreté de leurs besoins dans les délais nécessaires. Nous nous tenons prêt à envoyer une équipe élargie pour affiner notre évaluation des besoins et intervenir en renfort », explique Yann Santin.
Le Mozambique également touché
Le cyclone Chido a frappé le Mozambique le 15 décembre, provoquant le chaos dans différentes régions du Nord du pays. Des dizaines de personnes ont perdu la vie et des dizaines de milliers d’autres sont affectées, selon les premières estimations des autorités. Une de nos équipes d’urgence a évalué les besoins dans les districts de Pemba et de Metuge, situés dans la province de Cabo Delgado où nous sommes déjà présents pour répondre au conflit armé. En outre, 50 kits d’urgence ont été remis aux autorités sanitaires.
Nous sommes également préoccupés par l’impact de ce cyclone sur l’accès à l’eau potable pour la population et des efforts de coordination sont entrepris avec les autorités locales en vue de déclencher si besoin une intervention de MSF à ce sujet. Le Mozambique est un pays particulièrement vulnérable face à la crise climatique et subit chaque année les conséquences de cyclones à cette saison.
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