Kenya: Les réfugiés somaliens en dehors du camp de Dagahaley ont besoin de toute urgence d’une assistance humanitaire
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Au moins 700 familles somaliennes qui ont fui la guerre dans leur pays sont maintenant confrontées à des conditions de vie inacceptables dans leurs abris de fortune installés à l’extérieur du camp de réfugiés surpeuplé de Dagahaley, au Kenya. La saison des pluies vient de commencer et leur situation est devenue encore plus précaire. Médecins Sans Frontières (MSF) appelle les autorités kenyanes et les acteurs de l’aide internationale à parvenir à un accord afin de fournir une assistance humanitaire appropriée à ces réfugiés.
Genève/Nairobi, 12 novembre 2010 – «Depuis quatre mois, des centaines de familles vivent dans des abris de fortune dans un no man’s land et attendent d’être relogées dans un véritable camp», déclare Joke Van Peteghem, la cheffe de la mission MSF au Kenya. «Ces réfugiés ont cruellement besoin d’assistance compte tenu des épreuves qu’ils ont endurées. Avec le début de la saison des pluies, nous devons agir dès maintenant.»
A Dagahaley, les fortes pluies des dernières 48 heures ont inondé les zones où ces familles vivaient, détériorant les conditions de vie déjà précaires des familles qui n’ont pas pu se réfugier à l’intérieur du camp de réfugiés. Chaque mois, des milliers de réfugiés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, fuient la guerre en Somalie et franchissent la frontière kenyane après un périple à pied souvent périlleux. Aujourd’hui, ils font face à des pénuries inquiétantes de nourriture, d’eau, d’installations sanitaires et d’abris adéquats, alors que le camp de réfugiés déborde et ne peut pas les accueillir. Malgré l’identification d’un site pour les nouveaux réfugiés, leur transfert vers celui-ci a été retardé.
Pour répondre à cette situation, MSF a effectué un examen médical rapide, dirigeant les réfugiés ayant besoin de soins vers les centres de santé. MSF a également fourni du matériel pour construire un abri à 700 familles et, avec d’autres acteurs, assure l’approvisionnement en eau.
Cependant, comme le camp actuel ne peut pas absorber le flot continu des réfugiés somaliens qui fuient leur pays ravagé par la guerre, l’organisation médicale internationale tire la sonnette d’alarme. «Nous sommes dans une impasse. Nous avons distribué des bâches en plastique aux nouvelles familles réfugiées. Mais, maintenant que la saison des pluies a commencé, c’est loin d’être suffisant. Nous appelons les autorités kenyanes et les acteurs de l’aide internationale à faciliter leur hébergement sur un site convenable», conlut Joke Van Peteghem.
Dagahaley est l’un des trois camps à Dadaab au Kenya mis en place au début des années 1990 pour héberger les réfugiés somaliens. Ces camps prévus à l’origine pour accueillir 90,000 personnes se débattent aujourd’hui avec 300,000 réfugiés. MSF a commencé à travailler à Dagahaley en mars 2009. L’organisation dispose d’un hôpital de 100 lits, où elle fournit des soins chirurgicaux et de santé maternelle. 600 patients y sont admis chaque mois. Les quatre centres de santé de MSF offrent des vaccinations, des soins prénataux et mentaux, avec une moyenne de 10,000 consultations chaque mois.
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