MSF a déjà pris en charge près de 160 blessés au Nord-Kivu et Sud-Kivu suite aux récents affrontements armés avec le M23
© Caroline Thirion/MSF
République démocratique du Congo (RDC)2 min
D’importants affrontements ont eu lieu ces derniers jours dans le Territoire de Masisi, au Nord-Kivu, entre le groupe armé M23/AFC et l’armée congolaise appuyée par des éléments alliés. Selon l’OCHA, environ 102 000 personnes se sont déplacées dans ce Territoire afin d’échapper aux affrontements.
« Entre le 3 et le 6 janvier, les équipes de MSF et du Ministère de la Santé ont pris en charge 75 blessés à l’Hôpital Général de Référence de Masisi et au Centre de Santé de Référence de Nyabiondo » explique Stephane Goetghebuer, chef de mission de MSF en charge des activités de Médecins Sans Frontières au Nord Kivu. « Outre ces soins, ces deux structures de soins ont abrité pendant quelques jours des centaines de civils venus s’y réfugier pour y bénéficier d’une protection accrue. »
Ces affrontements, qui ont notamment entraîné la prise de Masisi-Centre et de ses alentours par l’AFC/M23 ce week-end, se poursuivent plus au sud du territoire, à la frontière du Sud-Kivu. De ce fait, les équipes de MSF présentes dans l’Hôpital Général de Référence de Minova et au Centre Hospitalier de Numbi, tous deux situés au Sud-Kivu, ont également appuyé la prise en charge de nombreux blessés.
« Des violents combats ont été signalés dans les hauts-plateaux de Numbi à Minova au Sud-Kivu. Les gens ont fui et 84 blessés sont pris en charge au Centre Hospitalier de Numbi et à l'Hopital General de Référence de Minova », explique Julien Gircour, chef de mission en charge des activités de MSF au Sud-Kivu.
Ces affrontements sont les derniers en date auxquels les équipes de MSF ont répondu dans le cadre des trois années de crise armée opposant le M23 à l’armée congolaise et ses groupes alliés dans l’Est de la RDC. Un conflit qui a engendré le déplacement de centaines de milliers de personnes et gravement affecté les conditions humanitaires et sanitaires déjà critiques à l’est de la RDC.
© Caroline Thirion/MSF