République démocratique du Congo, 11.10.2021
République démocratique du Congo, 11.10.2021
© MSF/Pacom Bagula

Méningite

La méningite est une infection des enveloppes du cerveau et de la moelle épinière, qu’on appelle les méninges.

L’infection peut être due à différentes bactéries : le méningocoque et le pneumocoque. Chez les nourrissons et les enfants de moins de 3 ans, d’autres bactéries peuvent également être responsable de l'infection. Malgré l’existence d’un vaccin et d’un traitement, de grandes épidémies surviennent  toujours en Afrique sahélienne, par exemple, en particulier au moment de la saison sèche. La méningite est toujours considérée comme une urgence médicale, car elle peut être mortelle ou conduire à des séquelles neurologiques très graves.

La vaccination joue un rôle déterminant pour faire face au fardeau que représente cette maladie. D’où l’importance pour les fabricants de vaccins de pouvoir garantir une quantité suffisante à l’échelle mondiale et à un prix abordable.

Félix Kouassi, chef de mission pour Médecins Sans Frontières au Niger.

MSF continue d’intervenir pour répondre aux épidémies de méningite, dans la prise en charge et les campagnes de vaccination mais aussi en en exerçant en amont un travail de surveillance des zones à risque.

Chez l'enfant de moins d'un an, la méningite se présente de façon moins évidente, avec des troubles digestifs, un refus de nourriture, une apathie ou des cris anormaux, une diminution du tonus musculaire, des convulsions et un bombement de la fontanelle (espace entre les os du crâne du petit enfant).

Symptômes de la méningite

  • maux de tête
  • fièvres élevées
  • nausées
  • vomissements
  • intolérances à la lumière
  • raideurs de la nuque
  • parfois comas ou chocs septiques

Voies de transmission de la maladie

L'infection se transmet par des gouttelettes de salive. Le malade atteint de méningite est contagieux, mais en cas d'épidémie, la transmission se fait essentiellement par les porteurs sains, c’est-à-dire des personnes qui sont porteurs de la bactérie sans en développer les symptômes.

Le développement de la maladie est favorisé par une immunité défaillante et un appareil respiratoire endommagé. Les grandes épidémies de méningite se propagent donc le plus souvent entre décembre et juin, soit pendant la saison sèche dans la région qui va du Sénégal à l’Ethiopie. Le vent, la poussière et les basses températures nocturnes peuvent provoquer de nombreuses infections de l’appareil respiratoire, terrain propice au développement de méningites. La promiscuité lors des grands rassemblements tels que les marchés aide à sa propagation.

Prévenir et traiter la méningite

Eviter les épidémies : mettre en place des campagnes de vaccination préventives à large échelle.

Des vaccins anti-méningococciques sont disponibles depuis plus de 30 ans et, en 2010, des vaccins conjugués particulièrement efficaces ont été développés.

Défis : Les vaccins ne sont pas toujours disponibles en quantité suffisantes sur le marché mondial et ils représentent un coût trop élevé pour de nombreux pays (d’autant qu’ils ne sont efficaces que quelques années et doivent être renouvelés).

Depuis le vaccin conjugé anti-méningocoque A, les souches de la méningite semblent évoluer, avec l’apparition en 2015 d’une grande épidémie à méningocoque C au Niger, au cours de laquelle MSF est intervenue.

Répondre aux épidémies : prendre en charge les malades et mener des campagnes de vaccination en parallèle.

    Le traitement de la méningite repose sur l'administration d'antibiotiques le plus rapidement possible. L’hospitalisation doit se faire en urgence car le décès peut survenir quelques heures seulement après l’apparition des symptômes, notamment en cas de coma et ou de convulsions. En revanche, l’isolement des patients n’est pas nécessaire pendant la prise en charge.

    Depuis quelques années, les ministères de la Santé et l’OMS ont assuré la plupart des campagnes de vaccinations (sérotype A conjugé) assurant ainsi une bonne couverture vaccinale contre la souche A. MSF continue d’intervenir pour répondre aux épidémies de méningite, dans la prise en charge et les campagnes de vaccination mais aussi en en exerçant en amont un travail de surveillance des zones à risque.